Blue Mountains
Eh oui, on commence comme ça, en se la pétant, encore une fois, mais ensemble ! Premier autoportrait de groupe réussi depuis le début du voyage, il aura fallu attendre les Blue Mountains.
Pourtant, ce voyage n'avait pas très bien commencé. La veille au soir, nouvelle attaque de cafard géant, il est revenu d'entre les morts pour me pourrir la vie. On a fait un mix des deux films qu'on avait à traduire : insectes géants + morts vivants. Merci ! Donc, nuit très écourtée. Puis, une heure de bus et métro puis deux heures de train pour arriver à Katoomba. Et bus à l'anglaise pour le circuit touristique.
Premier arrêt, Skyworld. Ah ben bravo, les câbles gâchent tout le paysage. Ça a tout de Disneyland...
Skyway, Railway, Cableway... Ça pourrait être drôle, mais c'est oppressant tant il y a de monde - groupes de Japonais...
Et c'est toutouland... Boutiques à touristes, restaurant à touristes, attractions à touristes. On se laisse embarquer dans le flot.
Après ces aventures... le train aurait pu être drôle si on avait été au premier rang... on se repose avant de prendre
le cableway pour remonter.
C'est pas qu'on s'ennuie, mais... enfermées dans des cages, bof !
L'attente n'en finit pas. Karine joue avec son téléphone, tente la sieste pour oublier sa faim. Elle se lève, se rallonge...
Le cableway arrive enfin. On s'entasse là-dedans comme des sardines, c'est horrible ! Tellement oppressées qu'on ne profite pas du paysage.
On en profite un peu mieux d'en haut. Et puisque c'est touristeland, on en profite pour manger un bout avant de continuer, et de vivre des aventures un peu moins balisées.
Le resto correspond à nos attentes : pas terrible ! Déjà, c'est très
convivial, il faut aller commander au comptoir. On paie, et en échange,
on reçoit ce truc.
Formidable, ça clignote quand c'est prêt, et il
faut se déplacer pour aller chercher sa nourriture. La première fois
qu'on a vu ça, on l'a regardé comme une poule regarde un couteau et la
"serveuse" était très étonnée que ça n'existe pas chez nous. Eh ben si !
Chez nous, des gens nous servent, on n'est pas à la cantoche quand on
va au resto. Ah, je vous jure.
A la demande (presque) générale (Clément et Jean, notamment, ah les garçons...), voilà le genre de chose que l'on mange. Caesar Salade. Mais celle-ci n'était pas bonne, trop de sauce, croûtons et bacon trop gras. Quand je pense qu'ils disent que les Français mangent de la "fatty" food. Ah, c'est sûr, la vinaigrette était peut-être allégée, mais ils font tout frire. Bonnes saucisses, fish & chips... On s'en tient à la salade, je laisse le bacon et la plupart des croûtons.
Les voici, les trois sœurs. Alors, selon la légende, ce sont trois sœurs aborigènes qui auraient été transformées en pierre par leur père pour les protéger d'un danger quelconque. Le danger parti, elles sont restées là, les pauvres.
Ici encore, il y a trop de monde, alors on décide de descendre voir ces pauvres filles de plus près et d'aller marcher en forêt, en contrebas.
Pas mal, le paysage, c'est effectivement un peu bleuté. C'est parti pour la descente ! Des escaliers à n'en plus finir. Plus de 800 marches pour descendre, nous a-t-on annoncé. Et il faudra bien remonter à un moment ou à un autre...
Oh là là, la pente est raide.
Et de temps en temps, un petit pont pour contempler le paysage. Et on continue la descente.
Le paysage se modifie. Les eucalyptus laissent place aux fougères arborescentes. Et il fait de plus en plus humide. Tant mieux, on n'a pas apporté assez d'eau. Bon entraînement pour le désert rouge, là, on y pensera.
Quant à la faune... elle est nocturne, pour la plupart. Les oppossums dorment, on entrevoit quelques lézards, et des oiseaux. Les perroquets, et même un énorme oiseau-lyre, qu'on n'a pas pu photographier, il se planquait dans les fourrés, il avait apparemment trouvé quelque chose de très intéressant, et il faisait un peu trop sombre, mais voilà à quoi ça ressemble.
Pas mal. Et d'étranges animaux, au plumage et au ramage délicieux, font les andouilles dans les lianes, sur les ponts...
Karine a failli sauter. Pourquoi ? Eh bien, on a descendu plus de 800 marches pour arriver dans cette forêt, alors il va falloir remonter, et de l'autre côté du pont...
La cascade est jolie, mais on entrevoit les escaliers qu'il va falloir monter. Moins drôle, dans ce sens. Et plus d'eau !
Ouh là, c'est laborieux. Je peine derrière Karine, complètement déshydratée.
On pourrait bifurquer à un moment pour rejoindre la roche tarpéienne, près d'une autre cascade, mais le passage est bouché, on reste donc sur la piste des Dardanelles. Si, je vous jure. Il y a des failles spatiotemporelles partout, ici. Des vortex, comme dans Star Trek. Ou Cosmos, plutôt... "It's a long shot..."
Heureusement, Karine m'accorde une petite pause de temps en temps. Je prétends que je dois m'arrêter pour vérifier deux-trois choses sur la carte, pas du tout parce que je suis essoufflée. Rien à voir. Et elle fait semblant de me croire.
Bon, on a dû monter et descendre au moins 1500 marches. Pas mal, ça fait de belles fesses, il paraît. On n'a pas besoin de ça, mais on prend !
Retour à la civilisation.
Sans grand intérêt, je vous l'accorde. La petite ville non plus.
On attend. Une demi-heure à traîner avant de retourner vers Sydney. On joue avec nos téléphones, j'essaie d'envoyer un MMS à Dominique, ça ne marche pas, je suis très déçue, là encore la photo n'était pas mal.
Je suis ravie de mon nouveau téléphone.
Bon, c'est fini. Aujourd'hui, si ça peut vous remonter le moral, il pleut. Journée studieuse, donc. Quoique... je dois aller à la poste pour renvoyer en France les livres lus.