Great Ocean Road
Ben, on voit pas l'océan !
On s'est levées à l'aube pour faire plein de route. Et on a commencé par aller dans la forêt, et là, enfin, on voit du vert, parce qu'ailleurs dans le Victoria, c'est la sécheresse.
Et on marche dans les arbres. On va même tout en haut, dans la canopée de la rainforest.
Mais c'est moins rigolo que ce qu'on avait fait en Guadeloupe. Ici, pas de harnachement, pas de pont de singe, rien que des installations accessibles en tongs.
Encore quelques marches... pour admirer vraiment de très haut la forêt, et essayer de voir quelques animaux. Des oiseaux, essentiellement, ou des insectes, mais rien d'autre. Pas de kangourou de la forêt. Non. Pas de koala. Rien que des arbres très hauts, certains qui sentent bon, d'autres qui ne sentent rien. Des eucalyptus, pour la plupart.
On contemple le paysage depuis notre tour, et comme souvent, on fait de petits autoportraits, plus ou moins réussis.
Eh oui, ici aussi, il y a des mouches, mais ultra chic, avec un bandeau à pois sur la tête.
Et presque un autoportrait dans les fougères arborescentes, moi aussi je joue avec mon ombre.
Les fougères arborescentes, c'est ce qu'il y a de plus joli ici. Il paraît que des platypus hantent les lieux, mais on ne les voit pas, ils sont timides et nocturnes... Et selon un panneau, des escargots géants carnivores habitent aussi cette forêt. On se demande si "snail" veut dire autre chose qu'escargot, parce qu'on a un peu de mal à visualiser un escargot géant carnivore. Mais bon, dans le doute, on fuit à toutes jambes.
Bref, on s'amuse un peu, et on déjeune en forêt avant de reprendre la route.
Sur la route des Douze Apôtres, on a vu un echnidé traverser la route. J'ai ralenti, et je ne l'ai pas écrasé, pauvre bête. En plus, il aurait pu nous crever un pneu, alors on a évité. Mais toujours pas l'ombre d'un kangourou, c'est énervant.
Enfin, on arrive aux Douze Apôtres, et on voit des gens sur le parking faire de grands gestes de la main devant leur visage... Ils semblent chasser les mouches. Zut, on a oublié nos filets ! On sort de la voiture... ouf ! Ce sont de petits joueurs qui n'ont pas dû aller dans le désert, il y a trois mouches qui se battent en duel, rien du tout, on ricane.
Alors, Arsène aurait eu de quoi cacher des tonnes de butin, dans ces apôtres. Peut-être que Ned Kelly, l'Arsène local, l'a-t-il fait, d'ailleurs. Il faudra revenir pour fouiller.
Et on a bien compté, il n'y en a pas douze, d'apôtres. Même en comptant les débris des dernières aiguilles écroulées. Huit, neuf, dix au mieux...
On rejoint la voiture et on fait demi-tour, direction la plage pour une sieste bien méritée.
On avait déjà repéré cette plage la dernière fois. C'est là qu'il y avait le monument aux morts, d'ailleurs, Guillaume. Mais là, on va directement sur la plage, sans passer par la case monument. On passe juste par la case café pour boire un flat white sur la plage.
La vie est dure pour les écoliers d'Apollo Bay. Le cours de sport se passe sur la plage, à faire du surf. J'observe, j'avais oublié le surf après ce long séjour dans le désert et en ville ! Donc, cours de surf, mais toujours allongé sur la planche. C'est dit, l'année prochaine, je m'y mets.
Et pendant que Karine dort, je plonge dans le narcissisme le plus complet. J'arrive pas à dormir, j'y peux rien ! Alors je lis mon journal, je prends des photos, je rêvasse... Et je profite du soleil une dernière fois. Karine a mis ses maillots dans ses bagages, un peu trop tôt à mon avis, mais c'est son choix... Je l'avais prévenue, pourtant, que la météo était optimiste pour notre dernière escapade à la mer. Rien à faire.
J'aurais pu continuer pendant des heures, mais c'est qu'il nous reste de la route à faire pour rentrer à la maison. Et il me reste du travail à envoyer en France avant le grand départ. Alors je réveille Karine, et en route !
Voilà à quoi ressemble la route. Sinueuse, en corniche, c'est superbe. Et impossible de s'endormir ! On fait de nombreuses pauses, pour admirer le paysage, une dernière fois. Que des dernières fois (jusqu'à la prochaine fois), ces derniers jours. Et on essaie de voir des kangourous. Rien. Mais les koalas sont fidèles au poste, à Grey River.
Et sur un bout de côte, les architectes s'en sont donné à cœur joie. Assurancetourix habite là, mais en même temps, on comprend, c'est peut-être le seul moyen pour voir les kangourous, se mettre en hauteur. Avec un télescope.
Bref, on quitte la Great Ocean Road pour retrouver la route normale.
Demain, on part. On n'aura pas vu de vrai kangourou, on est tristes. Mais miracle !! A 19h09 très exactement, on voit deux kangourous sur le bas-côté, debout, tranquilles, on dirait presque qu'ils font du stop. Hélas, on roule à 90 km/h, je ne peux pas piler et faire marche arrière, ça risquerait d'être dangereux, et les kangourous pourraient partir. Mais on en a vu !!! On pourra partir heureuses.
Mais pas encore, il nous reste une demi-journée à Melbourne...
A suivre...