Presque la fin
Alors,
alors… dernier week-end à Sydney, il fait un temps superbe et on en profite !
Plein
de derniers trucs… Dernier tour en ferry pour aller à Watsons Bay. Plage et
promenade au planning. Et c'est toujours aussi beau.
On
traînasse à la plage, on se baigne, on bouquine, on se baigne, l'eau est bonne,
c'est un délice.
Et
Gabriella appelle, elle veut me voir pour me montrer le portrait de moi qu'elle
a fait. Eh oui, on fait mon portrait, je me la pète grave, et c'est pas près de
s'arranger ! Elle nous rejoint donc, on se rencontre dans un bar, on boit un
jus de fruits, elle me taxe des cigarettes (la vilaine qui fume en cachette) et
me montre son œuvre, magnifique, je suis émue.
Puis
on retourne à la plage, ensemble. Enfin, d'abord, on fait un tour, le tour
habituel, entre mer et océan…
Le phare antigale, tout, quoi. Et on revient sur nos pas, vers la plage. Et puis hop, vent de folie, on change de plage et on va se baigner sur la plage nudiste. Et hop, à poil ! Pas de photo, bande de pervers. Rêvez. On vous laisse quelques secondes……………………
C'était trop bien, et figurez-vous que c'était la
première fois que je me baignais entièrement nue. Ben oui, je suis vachement
pudique, malgré mes robes courtes. Bon, on ne s'attarde pas non plus,
d'ailleurs, un truc : l'épilation complète, c'est moche, messieurs dames, en
plus d'avoir un léger côté pervers pédophile. Voilà, c'est dit. (Je sens
qu'avec ces jolis mots, ce blog va récolter tout un tas de visites bizarres.)
Et puis en plus, on nous avait dit que c'était une plage pédé, eh bien, pas
que. Certains hommes (pas de doute là-dessus) commencent à s'approcher des
beautés que nous sommes, et l'un d'eux a l'air particulièrement content de nous
voir. Oui, étrange, en fait, comme impression, passé le sentiment de bien-être
physique et l’excitation fugitive de la transgression (mollo quand même comme
transgression), j’ai vite eu le sentiment d’être sur un étal de boucherie.
Ensuite,
Gabriella nous ramène à Bondi, nous déjeunons et passons devant le magasin qui
nous est dédié, à Brigitte et moi. (Et Isa aussi, bien sûr.) Le joli serveur
Argentin nous demande ce qu’on fait ce soir mais on élude, qu’est-ce qu’on
est sages, si j’avais su que mon mari m’abandonnerait dans un cabinet…
Et
c'est notre dernière promenade côtière… et c'est toujours aussi beau, quel que
soit le temps.
Et
le soir, on attend le bus pendant une demi-heure, on en voit une bonne dizaine
nous passer devant sans s'arrêter, alors on retourne à la maison prendre la
voiture pour rejoindre Debbie sur Crown Street, à l'endroit même où je prenais
mon petit-déjeuner il n'y a pas si longtemps. Nous sommes sur liste d'attente
au resto, mais on nous promet de nous pistonner et met une étoile à côté du nom
de Debbie.(ça sert d’avoir des copines journalistes). En attendant, petit bar très sympa, avec voisins très
sympa (sauf que lui nous mine le moral en disant qu'il fait 1 degré à Rome).
Linda nous rejoint après un coup de bourre au boulot, leur journal sort le
dimanche (et on a encore oublié de l'acheter !). Puis on rejoint le resto, très
bon, avec un serveur exceptionnel. Que je n'ai pas pris en photo, c'est très
dommage. Il était déguisé en marin ("But I'm straight"…), il parlait
un français délicieusement argotique, il m'a mis la main aux fesses, moi aussi,
bref, une excellente soirée, d'autant plus que je me suis cassé la figure en
remontant les escaliers après être allée fumer dehors avec Debbie, que Debbie a
elle trébuché en descendant les escaliers, mais nous avons gardé notre classe et
notre dignité bien sûr. Hélas pas de photos de cette soirée qui était extra ! Il
nous a raconté qu’il était issue d’une famille très huppée bien qu’un peu bohème
qui l’avait envoyé en pensionnat en Suisse (à Gstaad !), d’où son français impeccable. C’était
un acteur, je ne sais toujours pas si c’était du lard ou du cochon.
Le
dimanche, nous partons le plus tôt possible pour les Blue Mountains. Mais cette
fois, pas de téléphérique, de train de la mine, non, non, non, on la fait
roots.
Alors,
on commence quand même par les Three Sisters, histoire d'avoir une vue
d'ensemble sur la vallée.
Et
on fait les photos qui s'imposent, en autoportrait, portraits croisés, et tout
et tout.
On
file au syndicat d'initiative local pour demander une marche à notre hauteur,
et riche de mon expérience avec Olivier, avec des chutes d'eau, waterfalls, et
non cascades, parce que ça, on sait que c'est l'arnaque. Il a vachement plu ces
derniers temps, donc il y a eu des éboulements, mais ça ne nous fait pas peur,
et logiquement, il devrait y avoir de l'eau.
D'ailleurs,
on les entraperçoit, alors, c'est bon. On est censées suivre un sentier,
d'accord, on y va.
De
trois à quatre heures de marche… bon… On ne me la fait pas, à moi, je suis
habituée à ces temps de lopettes, depuis le temps ! Je préviens Isa qu'on peut
déjà diviser par deux, à l'aise. Et que leur grade hard, c'est sûrement de la
gnognote.
On
voit des lézards, des chutes d'eau, c'est le bon chemin.
Tout
commence par quelques marches. En descente, en plus. Ces marches ont beau ne
pas être égales, ce qui est scandaleux, c'est une promenade de santé.
Côté
chutes d'eau, on est servies, il y en a plein. Comme si on avait besoin de se
rafraîchir ! Pour l'instant, c'est trop fastoche, on attend le hard avec
impatience, histoire de bien se dégourdir les jambes et de pouvoir éliminer les
calories du vin de la veille.
On
cherche la difficulté, quand même, parce que sinon, la marche, on va la finir
en 30 minutes, pas en 3 heures. Tout est balisé, trop balisé. Les marches sont
creusées dans le sol, ou même construites en ferraille ou en pierre, pour
faciliter la montée ou la descente, c'est vraiment trop facile.
Au
moins, on ne nous a pas menti sur les chutes d'eau, c'est déjà ça. De l'eau, il
y en a.
Le
seul problème, c'est que ce chemin est tellement facile qu'on n'est pas seules
sur la piste, un car entier de Coréens nous précède dans les bassins et nous
empêche de prendre de belles photos et de nous tremper les pieds. Ils prennent
toute la place. Nous sommes donc dans l'obligation de chercher un chemin moins
emprunté.
C'est
un petit peu mieux. Le sentier n'est plus visible, c'est à travers bois, enfin
! Mais ça reste fastoche pour des baroudeuses comme nous.
On
continue, c'est vraiment le chemin des chutes d'eau, et non des cascades, donc,
que d'eau, que d'eau.
On
est dans les arbres et dans l'eau, on fait tout à cloche pied et d'une main,
comme se prendre en photo. On est toujours aussi douées pour ça, comme pour le
reste.
Rochers,
arbres, escaliers, chutes d'eau. C'est pas mal, mais ça manque d'animaux. Non,
ça ira pour les animaux. On continue
notre promenade de santé, on dirait le CRAPA, pour tout vous dire, en forêt de
Fougères. Alors pour marcheurs expérimentés, tu parles !
On
s'amuse bien quand même, le paysage est joli, et on sait que la prochaine fois,
on pourra suivre le sentier de deux jours, pour professionnels, ça nous fera
deux-trois heures de marche, peut-être. On a même le temps de fumer une clope
et de se faire les ongles tout en crapahutant.
Encore
une petite photo de chute d'eau, pour la route, et on arrive à la fin de la
marche. Et là, on a une première explication de cette marche difficile.
Eh
oui, c'était réservé aux marcheurs expérimentés, aux professionnels, car aussi
réservé aux filles. Les lopettes, c'était un autre circuit. Pourtant…
Heureusement qu'on a pas pris le sentier réservé aux garçons, ça nous aurait
pris dix minutes. Surtout que c'est bientôt mardi gras, à Sydney, alors en plus
on aurait vu de drôles d'oiseaux.
On
se boit un petit coup pour la route, non pas qu'on soit déshydratées ou fatiguées,
hein, juste pour le plaisir.
Et
on rentre à la maison. Isa conduit pour rentrer. Car je ne voyage pas toujours
avec des incapables et des assistés. Les Gorgeous savent tout faire, et bien.
Vive elles. (une raison de moins d’être avec mon mari, je sais aussi conduire
à gauche, voilà).
Sur
le chemin de la route, on voit le même panneau qu'on avait vu avec Jean, mais
la photo est moins réussie, alors allez voir là. On a aussi vu un autre panneau
du même genre la première fois qu'on a pris cette route en allant au zoo, avec
photos, mais impossible de le revoir par la suite. Les Australiens ont un petit
problème, on dirait.
A
la maison, on se prend un petit apéro tout ce qu'il y a de plus diététique
avant de sortir manger… je ne sais plus où ! Tu as fait des très bonnes
tagliattelles au thon, à la roquette et au piment, non ?
On en avait assez de sentir le beurre à l'ail partout où on allait, et notamment dans notre immeuble, alors nous aussi on s'est fait du pain à l'ail. C'est bon !!!
La suite et fin très bientôt, Isabelle a tout préparé, elle est vraiment formidable !