L'océan, les plages, et tout ça
Pour le dernier dimanche d'Olivier à Sydney, on décide d'aller faire un tour au marché de Bondi. Pour les photos, reportez-vous aux années précédentes, on n'en a pas faites, trop occupés à regarder les stands (Blandine ne savait plus où donner de la tête. Imaginez un peu, des dos-nus partout, elle était comme une folle. Bon d'accord, ça changeait pas par rapport à d'habitude). Et j'ai acheté une combinaison pantalon-bustier noire – oui, un peu comme la tienne qui me plaisait tant, Isa – mais j'ai demandé à la vendeuse de me faire l'ourlet, alors je ne l'aurai que dans 15 jours (enfin, elle croit qu'elle l'aura dans 15 jours ! La vendeuse va aller s'acheter des robes elle-même avec l'argent de Blandine).
Ensuite, on va s'acheter un jus de fruits frais à la plage, miam, et Olivier part faire la balade côtière en entier, jusqu'à Coogee, pendant que je rentre à la maison pour travailler. Il le faut bien de temps en temps, mes finances font la gueule. Alors je ne sais pas s'il trouvera le temps de vous raconter sa randonnée, mais je peux vous montrer ses photos.
Apparemment, le cimetière à mi-parcours lui a bien plu. Normal, il est chouette (et puis, c'est un cimetière. J'aurais préféré le visiter de nuit avec un tractopelle, mais on fait pas toujours ce qu'on veut, dans la vie. De nuit, avec un tractopelle - pour déterrer les cadavres, hein, pas les camionneuses hantise d'Olivier, je serais venue malgré le travail.) Cependant, il me semble qu'à présent, le sentier le contourne, c'est ce que je me suis laissé dire, en tout cas. Je vérifierai un autre jour. (Oui, on ne passe plus à travers, c'est pour éviter qu'on se recueille sur toutes les tombes)
Il laisse le cimetière derrière lui… Ah oui, on voit qu'il y a un sentier, maintenant.
Et continue, c'est bientôt la fin, lui ai-je dit. Il voit Clovelly, là où nous habitions il y a deux ans, et après je lui ai dit que c'était fini. Oups, j'avais oublié Gordon's Bay. Et Coogee, à l'horizon. (mes pieds s'en souviennent encore, j'ai cru qu'ils allaient décéder. D'un autre côté, ça n'aurait pas été bien grave, je les aurais laissés au cimetière au retour, mais non, ils ont tenu le choc. Comme quoi, Blandine a beau dire ce qu'elle veut, je suis solide comme un roc)
Moi, pendant ce temps, j'ai bossé comme une dingue, motivée par ma sortie du matin. Et je suis même sortie sur la plagette au bout de la rue lire un peu. Ou bien au café ? Tiens, c'est pas beau de vieillir, je ne me souviens plus (alors ça, ça m'étonne). Olivier rentre vanné, les pieds en feu. Mais comme il est tout rouge, je ne vois pas la différence entre ses pieds et le reste.
Manly
Le lendemain, un lundi si vous suivez tout bien, direction Manly. C'est l'autre grande plage océanesque de Sydney. C'est l'occasion de faire une croisière dans la baie, du ferry, du ferry, et du fairy.
On ne s'attarde pas sur la grande plage – juste le temps d'une pause-pipi pour Olivier, dont la vessie est minuscule, comme son cerveau, d'ailleurs on ne sait plus lequel est laquelle (ou alors ça fait appel d'air, c'est difficile à savoir) – et on marche jusqu'à la petite plage de Shelby, ou un truc du genre, je vérifierai à l'occasion quand j'en remettrai une deuxième couche avec Isabelle.
Au cours de cette mini-balade, j'ai enfin l'occasion de toucher un surfeur. Le surfeur d'argent, en plus ! Ça ne se voit pas parce que je fais la gueule et que j'ai plein de taches et de boutons sur le visage, mais je suis trop contente. Olivier, lui, n'a pas voulu le toucher. Par déférence ? (Je n'ai tout simplement pas la manie de toujours tout tripoter avec les doigts en n'importe quelle circonstance, c'est tout. J'ai une dignité, moi.)
Un peu de plage, juste le temps de faire la sieste et de mater les rares beaux spécimens de garçons… et continuation de la balade. D'ici, on voit Manly, et la côte nord.
On est beaux, toujours, j'ai mis une de mes robes importables en France et Olivier ne quitte plus son maillot de bain qui sert à rien puisqu'il ne se baigne pas. Bon, je crois que je vais aller chez le coiffeur. Ça n'arrangera pas mes taches et mes boutons, mais l'impression générale ne pourra qu'en être améliorée. Pourtant, avec cette couleur de cheveux, je ressemble à s'y méprendre à Brenda.
Brenda qui se tient mal, en plus. Rentre le ventre ! Voilà, voilà. On voit des plongeurs, plein, c'est une réserve où on voit des animaux aquatiques. Je ne comprends pas, il y a pourtant un océarium à deux pas, et ils vont là où ils n'ont pas pied. Incompréhensible.
Celui-là, on croit qu'il est mort, il ne bouge pas. Il a dû se faire piquer par une raie. On hésite à plonger pour le sauver et lui faire du bouche-à-bouche, mais un : on n'a pas vu sa tête, alors on ne veut pas s'engager sur le bouche-à-bouche et deux : les rochers sont plutôt abrupts et on a peur de se rater (on est des super-héros, mais il y a des limites. En plus, l'eau est à 20°, ça va pas la tête ou quoi ?).
Après cette petite balade, retour à la maison avec un autre long tour en bateau. Le ferry, aujourd'hui, ça suffit.
Et le soir, Olivier fait sa lessive (saloperie de machine qui a laissé des traces sur son linge) et ses bagages, c'est bien triste.
Heureusement, le lendemain, on va sur le pont, on pourra se jeter d'en haut et se faire plein d'émotions fortes. Il vous racontera.