Nouvelles de Sydney depuis Melbourne

Des balades, des balades. Le soleil vient de se lever, c'est une belle journée (et il va bientôt arriver, l'ami Ricoré. C'est joli, Blandine fait des petites chansons sans même s'en rendre compte), on va se promener. On est trop tôt pour le ferry partant de Rose Bay à Watsons Bay, alors on va d'abord à Circular Quay pour aller à Watsons Bay après, ça nous fait une jolie croisière, on s'amuse bien. Surtout qu'à notre arrivée à WB, Olivier voit sur le quai son incroyable fiancé, 200 kilos, cradingue, les cheveux longs (et gras, ça lui va bien au teint), la barbe et plein de tics. Un tueur en série qui vit chez sa mère, sûrement, j'ai du mal à retenir Olivier qui veut s'installer à Watsons Bay et faire sa vie avec lui. Je vais essayer de vous le renvoyer, mais il l'a revu le lendemain dans le ferry et il a un peu bavé, c'est pas gagné. J'ai essayé de prendre une photo, mais le regard qu'il m'a lancé m'a stoppée net, j'ai eu peur de finir dans la baie coupée en petits morceaux. C'est pas beau de vieillir, Blandine est jalouse comme un pou, et en plus, elle radote. D'accord, je radote, mais c'est pas grave, on ne fait que ça toute la journée, radoter, dire ce qu'on mettra dans le blog, ce qui fait qu'après je suis totalement perdue, en plus j'ai pas de mémoire, tant pis.

On prend une photo hommage à Jano qui était avec moi sur ces mêmes lieux il y a deux ans, et j'essuie une petite larme. En prime, je montre une de mes nouvelles robes. Qui viendra me voir quand Olivier sera parti et avant qu'Isabelle arrive ?

Un petit tour à la plage avant de cramer, les pieds dans l'eau mais c'est tout, elle est fraîche. Comme ça, on ne vous fait pas trop envie, c'est mieux, non ? Et on se met en route pour la balade côtière, Olivier a gardé son maillot de bain short qu'il a acheté quelques jours auparavant pour remplacer le slip moule-burnes qu'il avait en Nouvelle-Zélande et qui vraiment n'est pas sortable (quand je vous dis qu'elle est jalouse !). Il observe la plage pédé nudiste en bavant encore un peu. (et elle aussi par la même occasion, il n'y a que son type d'homme : 60 ans et plus.)

La côte est dangereuse, c'est l'entrée de l'océan dans la baie, et ils ont construit des phares. D'après les panneaux explicatifs, les phares ont été construits pour éviter des cas de gale qui s'étaient déclarés à bord de différents bateaux et qui avaient fait des ravages. On n'a pas bien compris le rapport.

Il est conseillé de se tenir par la main et de se jeter de la falaise, mais cette fois-ci, on ne suit pas les indications, on garde notre libre arbitre, parce que tenir Olivier par la main, mon Dieu quelle horreur, et se jeter de la falaise, non merci, c'est trop haut, et il y a des rochers en bas, on n'est pas sûrs de s'en sortir. D'ailleurs, Brigitte pourrait vous dire qu'il ne faut pas toucher Olivier par la main, elle l'a dit partout en Corse, ils sont au courant, même s'ils n'avaient pas compris son humour fin et sophistiqué.

On fait une jolie promenade avec d'un côté l'océan et de l'autre un camp militaire. Olivier préfère le camp militaire et songe à s'engager. Contrairement à lui, je préfère l'océan à la mer, il y a des vagues, c'est plus sauvage, beaucoup mieux.

Voilà, c'est fini, on rentre à la maison.

On doit se faire beau pour la soirée, car Olivier m'a invitée à l'opéra, pour voir Psychose avec la musique de Bernard Herrmann jouée par un orchestre symphonique de 48 instrumentistes à cordes. Avant de rentrer, je mange un cookie et Olivier est outré car je lui ai interdit de s'acheter un énorme gâteau à la crème peu de temps avant en lui disant qu'il allait devenir obèse s'il le mangeait.

On n'est pas censés prendre de photo à l'intérieur de la salle, mais aujourd'hui (enfin, ce jour-là, le aujourd'hui dans le passé, j'espère n'avoir perdu personne en route), on se sent rebelles à mort. C'est trop bien, Psychose comme ça. On est encore plus dans le film, ça fait encore plus peur…

Cette photo-là n'est pas super bien cadrée, mais je vous l'ai déjà dit, c'est interdit, et la rebellitude a des limites, je l'ai prise en loucedé, on ne voit pas l'orchestre mais un moment clé du film, au moins.

Youpi, je suis contente. C'était trop trop bien. A côté de Blandine, il y avait une grosse goudasse qui a mâché du chewing-gum pendant tout le film et à côté de moi, une vieille qui a commenté avec plein de bruits de la bouche. Je n'avais qu'un rêve : qu'elle se fasse assassiner par la mère travelo-je-ne-suis-pas-folle-vous-savez de Norman Bates. Mais malheureusement, ma prière n'a pas été exaucée.

Pour la suite de nos aventures de Sydney en direct de Melbourne où on n'a pas Internet à l'hôtel, enfin si c'est possible mais ça coûte un bras la connexion hyper lente, je passe le clavier à Olivier et je vais manger quelques Tim Tam.

Comments

[jano]

salut vous...
je retombe sur ton blog, en me disant bien que je vais avoir quelques trucs à lire... Mais bon, tu me dis rien, et moi je pense pas à tout... j'ai une vie très remplie et un petit cerveau: aller chez le coiffeur, faire une machine (un 50°c), envoyer des voeux (et puis non!!), me couper les ongles de pieds, recoudre me gants, CAR IL FAIT FROID ICI!!!!

et toc, je tombe sur le blog...
souvenirs, emotions, rires!!!
bravo les frenchies... je reconnais tout, je suis avec vous!!!
-l'ornythhhorink (orthographe dégueulasse, le flemme de chercher): je le reconnais... il est beau! il a l'air plus grand que nature, meme si j'en n'ai jamais vu.
-la plage nudiste. il y avait 3 personnes! mais jolie plagette
-ta collection de robes
et TOUT le reste...

bon je continue à vous lire. Je me délecte.
je t'embrasse

[B]

T'as bien fait de lui interdire le gâteau à la crème, Blandine. Un rien et il est tout boudiné dans son marcel grillagé, on dirait un filet à provisions.
Jolie robe, un petit côté soubrette avec le liseré blanc... En revanche, Olivier, tu devrais éviter le vert morve-de-troll.
(ça y est, je l'ai bien énervé, là ? YES!!!!)