Cendrillon
Grâce à M. Berman, le père de Nick, rappelez-vous, on est allées à l'opéra, cette année encore, mais cette fois pour voir un vrai opéra, et non une comédie musicale.
Lui avait déjà vu Cendrillon, alors c'est avec sa femme et sa fille Laura que nous y sommes allées. Une soirée filles. Laura habite elle aussi Clovelly, alors elle nous emmène en voiture, et on dîne au bar de l'opéra avant le spectacle.
Enfin, je vous ai dit qu'on avait vu un "vrai opéra", mais il faut tout de même avouer rque c'était le grand n'importe quoi.
Déjà, soi-disant, c'est Cendrillon. Alors, impec, on connaît l'histoire, on se dit qu'on sera pas perdues.
Déjà, ça commence, on nous donne le beau-père qui a épousé la mère de Cendrillon, veuve, mère qui est morte par la suite... pauvre petite orpheline, c'est Cosette. C'était pas l'inverse, dans le conte ? On n'est pas sûres, alors on dit trop rien.
Les deux vilaines sœurs, pas mal... Mais l'une des deux est sûrement un travelo. C'est sûr, même. Jugez vous-mêmes...
Celle de droite, c'est flagrant. Cendrillon est sans intérêt, une nunuche de première. Et la marraine ? On peut l'oublier, la marraine, elle n'existe pas. Pas de good fairy ! A la place, on a un vieux barbon déguisé en clochard. Cela dit, la fairy est un homme, pas forcément étonnant le mois du carnaval gay à Sydney.
Et le prince est une lopette de première. Pas crédible pour deux sous. Sûrement plus intéressé par la grosse sœur travelo de Cendrillon que par la souillon. Ou par son valet qui se fait passer pour lui. Valet nettement plus sexy que lui, par ailleurs. (Et le valet sera beaucoup plus applaudi à la fin...)
Et le prince porte des collants moulants, ça ne trompe personne... et ils chantent tout le temps. Ouh là là, c'est très gay.
En plus, tous les laquais du prince ont aussi ces magnifiques capes roses et bleu layette... les mignons du prince, en quelque sorte.
Alors, bon, il finit par épouser la gourdouche, mais bon, c'est pour la galerie, en plus la niaise pardonne à son affreux beau-père et ses méchantes sœurs.
Et à la fin, je vous le donne en mille, les laquais, toujours en rose, sortent tous leur épée ! Bonjour le symbole...
Voilà, c'est fini. En plus, je vous explique pas les surtitres... On n'a beau pas parler italien totalement couramment (mais presque), on a bien vu que "Silencio" traduit par "Shut up", c'était aller un peu loin. Et c'était tout comme ça.
Rigolo, farcesque et gay, en somme. Ça laisse songeur...
Et on sort, et c'est toujours aussi beau...
Une très bonne soirée, on se reverra sûrement au restaurant sri-lankais très bientôt.
Une semaine sous la pluie, ici aussi ils ont un été pourri. Heureusement, Jean est arrivé pour nous apporter le soleil...