Uluru - Base Walk - 28 février - Aventures autour du monde

5 mars 2007

Uluru - Base Walk - 28 février

Voilà un en-tête qu'il est complet !
Je vous ai mis plein de photos dans un album, je vous raconte tout dans les plus brefs délais.
Internet est trop lent ici, c'est un cauchemar !!

Lever de soleil sur Uluru

Donc, c'est notre premier jour dans le parc. On se lève à 5 h du matin (eh oui !) pour aller voir le lever de soleil. On n'est pas seules sur le coup, l'Inquisition espagnole est partout. (Clément, tu décoderas.) Et les Japonais aussi. C'est l'instant hyper touristique du jour, après, ça se calme. Il y en a qui viennent uniquement pour le lever ou le coucher du soleil, en bus, sans marcher du tout. Minable.

Après ce beau lever de soleil, on se dirige vers le centre culturel, et le café, pour prendre un petit déjeuner. La journée commence !

Mala Walk

Rendez-vous au début de la Mala Walk avec un ranger aborigène pour une première petite marche commentée. Le soleil continue sa course, c'est magnifique.
Alors, le mala est un petit wallaby. Et au commencement du monde, la terre était plate. Puis les ancêtres, des êtres géants, sont apparus, et ont façonné le paysage. Le mala est un peu comme une taupe - ou un wombat -, il creuse des terriers.

Oui, ces trous dans le rocher ont été creusés par des malas, si j'ai bien tout compris. Et c'est au-dessus que certains grimpent le rocher. Mais c'est mal vu par les Anangu, Aborigènes du coin, parce que c'est un endroit sacré, ça ne se fait pas. En plus, c'est super dangereux, il y a tout le temps des accidents. Mais nous, on ne grimpe pas. De toute façon, c'est impossible, il fait plus de 36 degrés à l'ombre, donc c'est fermé.

Et la marche continue... On ne comprend pas tout, le ranger parle très bas, et il ne veut visiblement pas tout nous expliquer, c'est sacré et mystérieux. Il y a des grottes où les femmes préparent la nourriture, des grottes où les jeunes hommes apprennent les secrets du peuple Anangu grâce à des peintures sur les rochers...

Ce genre de peintures... Alors, on voit une feuille, des tourbillons indiquent des trous d'eau... Des serpents, mais ça, je vous en parlerai en temps et en heure. Il est plutôt sympa, notre guide. Il y a des endroits qu'on ne peut pas photographier, c'est trop sacré. Des cérémonies y sont encore célébrées. On ne peut rien dire. Dire qu'on ne peut rien dire, c'est déjà trop en dire. Oh, ça va, hein, tous ces mystères ! Mais bon, on peut comprendre... Ça fait 25 ans qu'Ayers Rock est redevenu Uluru, géré par des Aborigènes. Avant, c'était le foutoir, les gens ne respectaient rien, et les guides, pour que les touristes voient mieux les peintures, balançaient des seaux d'eau sur le rocher pour que ça brille. Et ça a effacé plein de peintures. C'est malin, je vous jure !

Base Walk

Après cette petite marche qui nous a mises en jambes, nous poursuivons notre route. C'est parti pour le tour du rocher, un peu plus de 9 kilomètres, sans compter les petits détours, par 45 degrés à l'ombre. Trop facile. C'est tout plat, pas un poil d'ombre, tout va bien. On a nos litres d'eau sur le dos, on est parées.

On avance, on avance, et on reconnaît plein de formes dans les rochers. On ne peut pas tout photographier, mais on décode facilement : une grosse méduse avec un crabe sur le dos, un lion, un sourire...

Aucune imagination, ces Aborigènes. Ils ne voient que des kangourous, des serpents, des lézards... Heureusement qu'on est là pour rétablir la vérité.

Il y a même une baleine souriante. Pourtant, l'eau est loin. Elle s'est échouée là...
Il commence à faire un petit peu chaud, et on est seules sur la route. Là, ils font moins les malins, les inquisiteurs abreuvés de bière. (C'est un indice pour décoder.)
Il y a eu des bagarres, ici, entre des iguanes et des émeus (ou des kangourous, je sais plus, quelle importance, après tout ?) et le rocher en porte encore les stigmates. Il y a des rainures, des fissures...
Les traces noires sont laissées par l'eau qui s'écoule lors des fortes pluies. Car il pleut parfois ici, on nous annonce la pluie pour le soir même, ou le lendemain matin.

Ah ben du coup, ils ont brûlé une partie du bush. Les plantes repoussent mieux après, il paraît. Très bien. C'est sûrement pas faux, parce que ce désert rouge nous surprend par sa vertitude. (Il paraît qu'on peut utiliser ce genre de mot, maintenant. Ça m'arrange.)

On savait que ce rocher n'était pas tout d'un bloc, qu'il y avait des creux et des bosses, mais ça nous étonne de voir à quel point il est sculpté. Deux thories s'opposent. La théorie karinesque prétend que l'érosion est le meilleur des sculpteurs. La théorie Anangu prétend que les êtres ancestraux ont laissé leur trace. A vous de voir...

Ça y est, on est arrivées du côté qu'on connaît déjà, on a vu ces creux et ces bosses au lever du soleil. Si, si, comparez bien toutes les photos. Et là, logiquement, on voit la tête d'un Aborigène.

Eh oui, on reconnaît bien. Nous, on pense que c'est ce qui a inspiré Leonard pour la Joconde, parce que de partout, il nous regarde. Tout pareil. Quel copieur, ce Leonard. Quand je pense qu'on le prend pour un génie, tiens, ça me dégoûte.
On finit notre marche toutes guillerettes, fraîches comme des roses. Il est midi, on va manger au centre culturel et faire un petit tour pour mieux comprendre les légendes qui entourent le rocher. On vérifie... C'est bon, on avait bien tout compris.
Retour à l'hôtel, piscine, sieste, glandouille... Un peu d'Internet... Et drame ! Je m'assois sur mes belles lunettes et je les casse. J'achète de la super glue à une boutique, mais impossible de les recoller, elle est nulle, cette super glue. Je pleure. Karine aussi, par solidarité, et parce que ça avait été si laborieux de trouver des lunettes qu'elle s'inquiète pour le reste du voyage. Revivra-t-elle les mêmes affres ? Ensuite, couchage tôt pour levage encore tôt le lendemain. Direction les Kata Tjuta (ou les Olgas, pour ceux qui ne parlent pas l'aborigène couramment).