Nos vacances
Quand je pense que j'ai conduit ce char ! Enfin...
Et une automatique, en plus, comme je l'ai déjà dit. Je me répète, mais ça m'a traumatisée et filé un torticolis de tous les diables. Parce que le côté gauche du corps ne fait rien de rien. J'étais tordue en permanence.
Et comme tout est inversé, je mettais les essuie-glaces au lieu des clignotants une fois sur deux... puis une fois sur cinq en fin de semaine.
Alors, le premier jour, pas grand-chose, on a quitté Sydney en début d'après-midi et on s'est dirigées vers Newcastle, en faisant une petite pause à The Entrance.
Il ne faisait pas un temps magnifique, ce jour-là. Dommage, ça avait l'air beau. Le paysage, les pélicans... mais pas le village, affreux, enfin, le front de mer, on aurait dit, selon Karine l'Europe de l'Est, et selon moi un sous-Royan. Ce qui revient au même. Alors, on file à Newcastle en attendant un départ le lendemain pour Byron Bay.
Un arrêt pour petit-déjeuner, échec, juste un café et des biscuits secs secs secs. Biscuits pour chien, en quelque sorte, mais c'est parfait. Pas gras, et ça cale à mort.
On fait des arrêts réguliers, la conduite me fatigue... C'est limité à 90, puis 100, puis 75, puis 85, ça change tout le temps ! Autoroute, puis un feu, puis re-autoroute... pénible. En plus, à gauche, et sans embrayage et changement de vitesse, je m'ennuie.
Enfin, longue route vers Byron Bay...
Je conduis, je conduis... toujours cette automatique qui m'ennuie, mon pied gauche s'ankylose, et je freine du pied gauche, par habitude de jouer des deux pieds. Mais je ferais mieux de jouer des deux mains aussi ! Coffs Harbour... je m'en souviendrai, et pas seulement à cause de sa banane géante (à suivre..). A un feu, en plein milieu de l'autoroute qui traverse l'autoroute, j'ai mes deux pieds sagement appuyés sur la pédale de frein. Que je crois !
Un des pieds doit riper... sur la pédale d'accélérateur ? Bref, je rentre - boum ! - dans la voiture de devant. Oh, rien de grave, juste un petit salut. Mais... c'est une voiture de police !
Et il ne semble pas le prendre très bien, le policier. Celà dit, Brigitte, j'ai relevé ton défi ! Je suis en photo avec un policier. Qu'est-ce que je gagne ?
Je lui dis que je ne sais pas ce qui s'est passé, ce qui est la pure vérité. Il me demande si je sous-entends que c'est lui qui m'a reculé dedans. Ah, je vous jure, les flics, ici, il faudrait qu'ils se détendent un peu ! Non... je lui explique que je n'ai jamais conduit d'automatique, que j'avais les deux pieds sur le frein... ça le déride à peine, mais un peu quand même.
Pourtant, je suivais scrupuleusement toutes les limitations de vitesse, y compris les non-obligatoires, en jaune, pour les virages et autres trucs du même genre. Karine prend des photos, il se recrispe. Je lui dis "Ah, elle
trouverait ça moins drôle si c'est elle qui conduisait", et il se
détend un peu à nouveau. "Of all the cars", qu'il dit ! Ben oui, un autre m'aurait laissée continuer mon chemin tranquillement. C'est vrai, elle a rien sa voiture, pourquoi il m'embête ? Eh ben, pour me donner sa carte, pardi ! Avec son numéro de téléphone. Oui, oui. Et son numéro de matricule. Roman (c'est son nom) en profite pour prendre mon numéro, il me rappellera, qu'il dit. C'est ça. Vaines promesses. Les hommes... j'attends encore son coup de fil. Donc j'imagine que l'affaire en restera là. A moins qu'en mars, on m'arrête à l'aéroport ? A suivre, là encore...
Pour nous remettre de toutes ces émotions, une petite pause café !
Mais toute cette aventure nous a pas mal retardées. On voulait manger à Emerald Beach dans un restaurant conseillé par nos amies. Hélas, on arrive trop tard ! Le restaurant ne sert plus. On en est réduites à manger un sandwich sur la jolie plage.
Heureusement, la journée se poursuivra sans encombres. Et arrivées à
Byron Bay, on s'installe dans le backpackers conseillé par Linda. Mais
désolées, Linda, il nous plaît peu. On prend une chambre double, pas un
dortoir, qui nous coûte à peu près autant qu'un Bed & Breakfast, et
les douches sont communes. Très communes. Une grande salle avec quatre
douches. Et chambre spartiate. Sans clim. Alors que la température et
l'humidité sont au maximum. Non, pas de photo pour ça.
Le café à
côté est très sympa, serveurs charmants, on y mange et on y déjeune.
Pour la suite, il faudra attendre. Je vous raconterai Byron Bay demain.
A suivre...